Isaac Asimov était l’un des plus grands penseurs du XXe siècle. Romancier de génie et biochimiste reconnu, il est l’auteur de nombreux ouvrages de science-fiction mais aussi de traités de vulgarisation scientifique remarquables. En 1959, alors qu’il participe à l’élaboration de boucliers antimissiles aux Etats-Unis, l’écrivain russe remarque que divers facteurs influencent la qualité de ce que nous appelons aujourd’hui « un brainstorming » efficace. Son rapport intégral est depuis peu mis à disposition des internautes par son ami et collègue, le scientifique Arthur Obermayer. La rédaction de CTE, réseau expert en consulting et formation en management d’équipe vous en dit plus.
Eliminer le sentiment de responsabilité
Selon l’auteur, au moment d’organiser un brainstorming, il faudrait à tout prix éviter la présence de personnes ayant de hautes responsabilités et une réputation à conserver. En effet, il faut savoir privilégier la communication interne ascendante quand il s’agit de générer de nouvelles idées. Ces personnes, bien qu’individuellement compétentes et très qualifiées, seraient susceptibles d’inhiber la créativité des autres participants parce qu’en attente de résultats. Asimov nous dit : « Les plus grandes idées des derniers siècles sont venues de personnes qui n’étaient pas payées pour avoir cette idée. […] Les idées sortent des portes secondaires ».
Faire émerger un arbitre
Une fois toutes les conditions énoncées au cours de ces trois articles réunies, il faut désigner un arbitre. Le rôle de celui-ci ne sera pas créatif, il devra être fin psychologue afin, notamment, d’orienter les réflexions des participants vers le sujet désiré, d’écouter le confidences personnelles de chacun et d’engager le débat vers les idées les plus novatrices. Sans arbitre, le brainstorming ne peut être qu’inefficace. Selon Asimov, cette personne émerge souvent seule. Si ce n’est pas le cas, les participants devront la désigner.